RECHERCHE & Développement
OPTI’MOUV

La recherche sur la santé et le bien être
de vos collaborateurs au coeur de notre mission.

La R&D OPTI’MOUV, c’est quoi ?

L’histoire d’OptiMouv est indissociable de la recherche scientifique. En effet, c’est à la suite d’une analyse biomécanique et de protocoles de recherche sur l’activité physique, faisant l’objet de publications dans des revues internationales, que le concept Opti’Mouv a été créé.

La thèse de Romain Balaguier, soutenue en 2018, a mis en avant les effets d’un programme global d’activité physique sur les douleurs, les capacités physiques et la qualité de vie de salariés viticoles.

Avec la volonté d’aller plus loin dans la prévention des TMS, OptiMouv a accompagné Nicolas Larinier dans la réalisation de sa thèse de doctorat soutenue en 2023. Cette dernière s’inscrit dans la continuité des travaux de Romain Balaguier mais s’intéresse à l’effet seul d’un échauffement réalisé sur le lieu de travail avant de commencer son activité. En parallèle des recherches sur l’activité physique comme moyen de prévention des TMS en viticulture, le pôle R&D d’OptiMouv étudie de près l’implémentation de dispositifs d’assistance (exosquelettes, harnais de posture) dans les entreprises.

Nos services en R&D

Conception et conduite d’un protocole de recherche : effet d’une intervention ou d’un outil sur différentes variables tels que la qualité de vie, la productivité, la douleur perçu, etc.

Comparaison de différentes méthodes de travail sur des variables comme la posture, les douleurs, la productivité…

Analyse de l’activité professionnel (gestes et postures, contraintes biomécaniques, identifications de facteurs de risque des TMS).

Projets de R&D en cours

Analyse médico-économique, rapport coût-bénéfice de la mise en place d’activité physique sur le lieu de travail.

Effets du port d’exosquelettes sur les postures de travail en viticulture.

Etude d’implémentation de programmes d’activité physique en entreprise.

Les publications et articles scientifiques en R&D

blank

Un seul essai est-il suffisant pour obtenir une excellente fiabilité du seuil de douleur à la pression dans le bas du dos chez des individus asymptomatiques ? Une étude test-retest.

L’évaluation du seuil de douleur de pression (PPT) fournit une valeur quantitative liée à la sensibilité mécanique à la douleur des structures profondes. Bien qu’une excellente fiabilité du PPT ait été rapportée dans de nombreuses localisations anatomiques, sa fiabilité absolue et relative dans la région lombaire reste à déterminer. En raison de la forte prévalence des lombalgies dans la population générale et parce que les lombalgies sont l’une des principales causes d’invalidité dans les pays industrialisés, l’évaluation des seuils de douleur de pression au niveau du bas du dos est particulièrement intéressante. Le but de cette étude était (1) d’évaluer la fiabilité intra et inter absolue et relative du PPT dans 14 emplacements couvrant la région lombaire des individus asymptomatiques et (2) de déterminer le nombre d’essais requis pour garantir des mesures PPT fiables. Quinze sujets asymptomatiques ont été inclus dans cette étude. Les PPT ont été évalués parmi 14 sites anatomiques de la région lombaire au cours de deux séances séparées par un intervalle d’une heure. Pour les deux sessions, trois évaluations PPT ont été réalisées sur chaque site. Aucune différence significative n’a été observée pour la comparaison entre deux mesures consécutives et trois mesures. D’excellentes fiabilités relatives et absolues ont été signalées à la fois intra et intersessions. Des mesures fiables peuvent être obtenues également en utilisant la moyenne de deux ou trois mesures PPT consécutives, comme habituellement proposé dans la littérature, ou en utilisant uniquement la première. Même si la fiabilité était presque parfaite quelle que soit la comparaison effectuée entre les évaluations PPT, nos résultats suggèrent d’utiliser deux mesures consécutives pour obtenir une fiabilité absolue à court terme plus élevée.

Source : Balaguier R, Madeleine P, Vuillerme N (2016) Is One Trial Sufficient to Obtain Excellent Pressure Pain Threshold Reliability in the Low Back of Asymptomatic Individuals? A Test-Retest Study. PLoS ONE 11(8): e0160866. doi:10.1371/journal. pone.0160866

Fiabilité absolue et relative intra-séance des seuils de douleur à la pression dans la région lombaire des travailleurs de la vigne : effet du nombre d'essais.

Les seuils de douleur de pression (PPT) sont couramment utilisés pour quantifier la sensibilité mécanique à la douleur des structures profondes. Une excellente fiabilité du PPT a déjà été rapportée dans le bas du dos de sujets sains. Cependant, il existe un manque d’études évaluant le PPT sur le bas du dos des travailleurs exposés à des facteurs de risque biomécaniques de lombalgie. Ainsi, l’objectif de cette étude était triple : (1) évaluer la fiabilité absolue et relative intra-session ainsi que les valeurs de changement minimal détectable du PPT dans 14 emplacements couvrant la région lombaire des vignerons et (2) pour déterminer le nombre d’essais requis pour garantir des évaluations PPT fiables et (3) pour évaluer l’effet de facteurs modificateurs tels que le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’intensité de la douleur sur la fiabilité du PPT. L’évaluation des PPT du bas du dos chez les vignerons s’est avérée d’une excellente fiabilité relative et absolue. De plus, des mesures fiables peuvent être obtenues également en utilisant la moyenne de trois mesures PPT ou avec la première.

Source : Balaguier, R., Madeleine, P. & Vuillerme, N. Intra-session absolute and relative reliability of pressure pain thresholds in the low back region of vine-workers: effect of the number of trials. BMC Musculoskelet Disord 17, 350 (2016). https://doi.org/10.1186/s12891-016-1212-7

Cinématique du tronc et lombalgie pendant la taille chez les travailleurs viticoles — Une étude de terrain au Château Larose-Trintaudon.

La prévalence des troubles du bas du dos est considérablement élevée en viticulture. Les mesures de terrain qui quantifient objectivement l’exposition professionnelle peuvent fournir des informations sur la relation entre les postures du tronc adoptées et les lombalgies. Les objectifs de la présente étude étaient triples (1) réaliser une analyse cinématique de l’activité de taille des vignerons en extrayant la durée de flexion et de rotation du tronc, (2) interroger séparément la relation entre la durée de flexion vers l’avant ou de rotation du tronc avec l’intensité de la douleur et la sensibilité à la pression et (3) à remettre en question la relation entre la durée combinée de la flexion vers l’avant et de la rotation du tronc sur l’intensité de la douleur et la sensibilité à la pression. Quinze vignerons ont été invités à effectuer une activité de taille pendant 12 minutes avec un accéléromètre triaxial sans fil placé sur leur tronc. L’analyse cinématique du tronc a montré que les vignerons passaient plus de 50 % du temps avec le tronc fléchi à plus de 30 ̊ et plus de 20 % avec le tronc en rotation supérieure à 10 ̊. Ces résultats montrent que l’activité de taille conduit à l’adoption de postures du tronc courbées et tournées vers l’avant qui pourraient augmenter considérablement le risque de troubles musculo-squelettiques liés au travail dans le bas du dos. Cependant, ce résultat a été atténué par l’observation d’une absence d’association significative entre la durée de flexion vers l’avant et la rotation du tronc avec l’intensité de la douleur ou la sensibilité à la pression. Même si des mesures prospectives sur le terrain et des études évaluant les effets des facteurs confondants de lombalgie sont nécessaires, cette étude de terrain fournit de nouvelles informations réelles sur la cinématique du tronc lors de l’activité de taille.

Source : Balaguier R, Madeleine P, Rose-Dulcina K, Vuillerme N (2017) Trunk kinematics and low back pain during pruning among vineyard workers —A field study at the Chateau Larose-Trintaudon. PLoS ONE12(4): e0175126. https://doi.org/ 10.1371/journal.pone.0175126

Effets d'un programme d'activité physique adaptée supervisé sur le lieu de travail sur l'endurance des muscles du tronc, la flexibilité et la sensibilité à la douleur chez les travailleurs viticoles

En viticulture, la prévalence des lombalgies est particulièrement élevée chez les vignerons exposés à des postures soutenues et inconfortables. Un cadre prometteur pour la prévention des lombalgies réside dans la mise en œuvre de l’activité physique en milieu de travail. Cette étude pilote non randomisée vise à évaluer les effets d’un programme d’activité physique adapté encadré sur un chantier chez 17 vignerons volontaires pour intégrer soit un groupe d’intervention (n = 10), soit un groupe témoin (n = 7). Le groupe d’intervention a suivi un programme de 8 semaines d’activité physique comprenant (1) 15 minutes d’échauffement chaque jour ouvrable et (2) deux séances hebdomadaires d’activité physique adaptée d’1 heure ciblant l’endurance et la souplesse des muscles du tronc. Il a été conseillé au groupe témoin de poursuivre une activité physique normale. Des évaluations ont été réalisées aux semaines 0, 4, 8 et 12. La capacité physique a été évaluée à l’aide de tests de flexibilité du tronc, ainsi que de tests d’endurance des muscles fléchisseurs et extenseurs du tronc. Enfin, la sensibilité à la douleur a été évaluée en évaluant les seuils de douleur de pression sur 14 sites anatomiques dans la région lombaire. Pour le groupe d’intervention, l’endurance des extenseurs et des fléchisseurs du tronc a augmenté de manière significative entre le départ et la semaine 8, ainsi que les seuils de douleur à la pression. Aucun changement n’a été observé pour le groupe témoin sur la même période. Ces résultats encourageants, combinés au taux d’adhésion élevé, posent des bases intéressantes pour la promotion de l’activité physique adaptée encadrée sur les lieux de travail et offrent très probablement une nouvelle approche prometteuse pour prévenir les lombalgies chez les vignerons.

Source : Romain Balaguier, Pascal Madeleine, Kévin Rose-Dulcina & Nicolas Vuillerme (2017): Effects of a Worksite Supervised Adapted Physical Activity Program on Trunk Muscle Endurance, Flexibility and Pain Sensitivity Among Vineyard Workers, Journal of Agromedicine, DOI: 10.1080/1059924X.2017.1317683

Efficacité des interventions d'échauffement sur les troubles musculo-squelettiques liés au travail, les fonctions physiques et psychosociales chez les travailleurs

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent une problématique de plus en plus importante au niveau mondial et des interventions efficaces sont nécessaires pour les prévenir. L’activité physique réalisée sur le lieu de travail est maintenant reconnue comme une composante pertinente de la prévention des TMS. En ce sens, des séances d’échauffement sont maintenant mises en place dans un grand nombre d’entreprises pour prévenir les TMS. Cependant, bien que les avantages de l’échauffement aient déjà été documentés dans le contexte sportif, l’efficacité d’une telle intervention sur le lieu de travail reste à établir.
L’objectif de cette revue systématique était d’identifier, à partir des articles scientifiques publiés dans des journaux corrigés par les pairs, les preuves disponibles concernant les effets d’un échauffement sur les TMS et les fonctions physiques et psychosociales.
Les quatre bases de données électroniques suivantes ont été consultées (depuis le début jusqu’en octobre 2022): Cochrane Central Register of Controlled Trials (CENTRAL), PubMed (Medline), Web of Science and Physiotherapy Evidence Database (PEDro). Des études contrôlées randomisées et non randomisées ont été incluses dans cette revue. Les interventions devaient comprendre une intervention en activité physique à base d’échauffement en situation de travail réel. Les principales variables d’intérêt étaient la douleur, l’inconfort, la fatigue et les fonctions physiques. Cette revue systématique a suivi les lignes directrices de PRISMA et a utilisé la méthode de synthèse des données GRADE. Pour évaluer le risque de biais, nous avons utilisé le ROB2 de Cochrane pour les RCT et le ROBINS-I pour les études non RCT.
Trois études répondaient aux critères d’inclusion, un RCT en grappe et deux non-RCT. Il y avait une hétérogénéité importante dans les études incluses concernant principalement la population et les modalités d’échauffement. Il y avait d’importants risques de biais dans les trois études sélectionnées, notamment des intervenants et des participants qui n’étaient pas en aveugle vis-à-vis de l’intervention et la présence de facteurs confondants. Le niveau de preuve global était très faible.
En raison de la piètre qualité méthodologique des études et des résultats contradictoires, il n’y avait aucune preuve appuyant l’utilisation de l’échauffement pour prévenir les TMS sur le lieu de travail. Les résultats actuels ont mis en évidence le besoin d’études de bonne qualité ciblant les effets d’un échauffement pour prévenir les TMS.

Source : Larinier N, Vuillerme N, Balaguier R. Effectiveness of warm-up interventions on work-related musculoskeletal disorders, physical and psychosocial functions among workers: a systematic review. BMJ Open 2023;0:e056560. DOI:10.1136/ bmjopen-2021-056560

Un thésard OPTI’MOUV en entreprise et en vidéo

Contacter OPTI’MOUV pour de la R&D

Complétez le formulaire ci-dessous et nous reviendrons vers vous dans les plus brefs délais.